Congrès
Les couacs de l'Internationale socialiste
L'inadmissible statut des tortionnaires polisariens
Publié le : 02.07.2008 | 21h00
Il est un temps pour écrire, un temps pour parler, un temps pour se taire et un temps pour éviter de prendre des décisions qui vont à l'encontre de la légalité internationale.
Une chose est indéniable lorsqu'on subit l'accumulation chaotique des campagnes de manipulations et de mensonges tambour battant des algéro-polisariens, soit on joue leur jeu soit ce sont les gaz qui font perdre la vision. Force est de constater que face aux actes criminels d'un groupuscule de tortionnaires basé au sud du territoire algérien, l'Internationale socialiste (IS), qui a tenu son congrès à Athènes (Grèce) du 30 au 2 juillet, a admis le polisario en qualité d'observateur. Sous le thème général « Solidarité mondiale : le courage de faire la différence », les courageux congressistes se solidarisent avec un mouvement dont les agissements secouent quotidiennement la communauté internationale et dont les déclarations ne sont plus prises pour argent comptant.
Dès lors, comment se fait-il qu'en tant qu'organisation non gouvernementale et détenant le statut consultatif (catégorie 1) auprès des Nations Unies, l'IS fasse une erreur de jugement de cette taille ? Une erreur qui ne devrait pas faire partie de son credo à moins que son staff cherche à accumuler les couacs et les incompréhensions. C'est le paradoxe des paradoxes. Incontestablement, l'IS qui symbolisait d'antan une base de progrès et de l'humanisme, se retrouve réduite à perdre sa crédibilité, sa rectitude morale et sa sincérité dans ses engagements.
Et admettre un mouvement de tortionnaires en son sein est un signal fort, lequel démontre une déroute de la tâche qu'elle soit sensé accomplir. Ce n'est qu'un prélude de changement conjoncturel, un 23ème Congrès utile à un début de crise interne. Car nul doute que ce tsunami de solidarité avec les algéro-polisariens va déborder et partant, développer une culture de l'humanisme sous le mode de violences et de violations des droits de l'Homme.
La finalité stratégique de cette démarche atypique est d'anéantir les efforts onusiens pour les résolutions de conflits. En vérité, un Congrès vaut ce que vaut sa préparation à tous les niveaux idéologiques. A commencer par les identifier sereinement et souligner clairement leurs conséquences. Nul besoin de rappeler l'exemple significatif de dysfonctionnement anti-démocratique : admission de geôliers dans un no man's land algérien, lequel après le découpage administratif prévu depuis 1984, pourrait devenir une wilaya rattachée officiellement à Alger.
Les premiers habitants des camps de concentration de Lahmada, ne sont-ils pas originaires de Tindouf et Béchar Ce n'est pas la question qui se pose pour l'heure. Il s'agit plutôt de comptabiliser les dérives des apparatchiks et des insuffisances du Congrès qui parasitent une gestion socialisante des structures.
Par Latifa Cherkaoui | LE MATIN